Qui
l’aurait dit ? Qui l’aurait soupçonné
que Murviel-Lès-Montpellier, ce petit
village viticole satellite de la grande technopole,
possédait un passé prestigieux
et très riche.
Tout d’abord, son nom Murviel possède
étymologiquement la racine de mur,
un indice non négligeable pour les
historiens. Mais vous pourrez vérifier
vous-mêmes que l’environnement
de ce village tranquille si attachant, abrite
plus de 1,600 km d’un rempart, enfoui
dans le sol calcaire à flanc d’une
colline actuellement envahie par une végétation
dense et rafraîchissante.
Cette muraille imposante attestait donc que
ce lieu fut jadis une place forte, une sorte
de citadelle qui abrita jusqu’à
30.000 personnes entre le IIe siècle
avant J.C. et le IIe siècle après
J.C. Malgré des fouilles intensives
des archéologues sous la conduite du
directeur du C.N.R.S., J.C. Richard, le nom
préromain de cette cité historique
demeure un mystère…
Accès
départ de Montpellier |
De Montpellier suivre la route
de Lodève jusqu’à
Bel-Air. Dans le hameau, prendre
à gauche la petite route
de Murviel-lès-Montpellier.
Garez votre véhicule sur
la place du village. Suivre alors
à pied un balisage de ronds
orange. Il conduit tout d’abord
au champ de fouilles, après
une petite grimpette on atteint
l’épaisse muraille
que l’on peut suivre aisément.
Elle limite l’oppidum dans
sa zone altière. Pour ceux
qui ont moins de temps, une visite
plus courte existe. Pour cela suivre
le balisage bleu.
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Niveau:
Balade facile et familiale. Durée
aller-retour 1h15
Recommandations:
Ce site archéologique est classé
depuis 1960. Toute fouille sauvage est
rigoureusement interdite par la législation
en vigueur. Cependant, des chantiers
officiels ont lieu chaque année.
Pour connaître les modalités
de participation, il convient de s’adresser
à
M. Daniel Lusset, président de
l’association Groupe de recherches
archéologiques et historiques
de Montpellier et sa région.
04.67.40.20.85 qui vous informera précisément.
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La cité
des volques arécomiques
En attendant de nouvelles découvertes,
on a baptisé provisoirement ce site
hautement historique : l’oppidum du
castellas.
Comme l’indique M. Richard ce sont
les volques arécomiques qui s’installèrent
en ce lieu vers le début du IIe siècle
avant J.C. Cette ethnie va d’ailleurs
s’implanter parallèlement sur
les hauteurs de Castelnau-le-Lez, mais aussi
non loin de Fabrègues. On sait aujourd’hui
que la capitale de ce peuple se situait
au niveau de la ville actuelle de Nîmes.
L’oppidum du castellas de Murviel
brillait par sa localisation géographique.
En effet, sa situation privilégiée
entre la plaine littorale et les hautes
garrigues en faisait une halte remarquable
pour la migration des troupeaux de moutons
: les célèbres transhumances
qui empruntaient un réseau de drailles
fort denses et passant à proximité
de la place forte.
De plus, elle va connaître son âge
d’or toujours à cette époque
dans le domaine économique. Grâce
à cette expansion de la culture de
céréales, de l’élevage,
de la vigne et de divers échanges,
la cité dans le temps connaîtra
le même essor architectural entre
le premier siècle avant J.C. et le
deuxième après.
C’est ainsi que les archéologues
ont mis à jour de nombreux édifices
comme des villas avec mosaïques et
bassins d’agrément. De plus,
les chercheurs ont retrouvé de nombreuses
monnaies de l’époque, un jeu
d’osselets en parfait état,
la tête de Marius, la seconde en Europe,
un fragment du genou d’une statue
mesurant pas moins de 4 mètres, des
lampes à huile des fibules, des statuts,
des stèles, des milliers de débris
de poterie, que patiemment ils tentent de
reconstituer.
Tous ces vestiges sont soigneusement répertoriés
et certains sont exposés dans le
musée du village qu’anime avec
grande passion Paul Soyris, un viticulteur
à la retraite. Depuis sa tendre enfance,
il est bercé par l’amour des
vestiges anciens de son village. Si vous
avez le privilège de visiter le musée
en sa compagnie vous serez surpris par les
connaissances de cet homme.
Comme tout bon historien, il évoque
la chronologie des fouilles qui ont débuté
au siècle dernier furent interrompues
jusqu’en 1953 et redémarrèrent
ensuite.
Des chantiers internationaux de jeunes en
collaboration avec les scientifiques mirent
à jour entre autres l’épais
rempart (4m) qui s’étire autour
de la colline, atteste une défense
conséquente.
Comme tout bon site archéologique,
Murviel possède son mystère.
Ainsi nous confiait
M. Soyris avant de nous quitter : »Voyez-vous,
le lieu est classé et la plupart
des zones de fouilles appartiennent à
des propriétaires privés et,
récemment sur le terrain de l’un
d’entre eux, nous avons découvert
les restes d’un ancien temple. Je
dis bien restes car il apparaît suite
à nos études, que ce temple
fut démoli et réduit à
néant de manière volontaire.
Des raisons qui demeurent obscures mais
que nous finiront peut-être à
découvrir ».
Accompagnateur
randonnée |
Cette
rando peut être accompagnée
par un guide dîplome d'Etat
qui évoquera sur le chemin
la faune, la flore, la géologie,
l'écologie des garrigues
et contes légendes locales,
botaniques et medecine populaire...
Renseignements :
La Maison de la Randonnée St-Guilhem
Seranne
- Contac t: HUBERT BORG
- Tel : 06 14 97
51 79
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